Στοίχοι: Daniele Sepe. Le Grand Coureur.
(Var. su trad. Bretone di D. sepe)
Le corsaire Le Grand Coureur
Est un navire de malheur
Quand il se met en croisiere
Pour aller battre l?Anglais,
Le vent,la mer et la guerre
Tournent contre le Francais!
Allons les gars,gai,gai!
Allons les gars,gaiement!
Il est parti de Lorient
Avec belle mer et bon vent
Il cinglait babord amure
Naviguant comme un poisson;
Un grain tombe sur la mature,
Voila le corsaire en ponton!
Il nous fallut remater
Et diablement bourlinguer ,
Tandis que l?ouvrage avance
On apercut par tribord
Un navire d?apparence
A mantelets de sabord!
C?etait un Anglais vraiment
A double rangee de dents
Un marchand de mort subite,
Mais le Francais n?a pas peur;
Au lieu de prendre la fuite
Nous le rangeons a l? honneur!
Ses boulets sifflent sur nous;
Nous lui rendons coup pour coup,
Tandis que la barbe en fume
A nos braves matelots
Nous voila pris dans la brume
Nous echappons aussitot!
Pour nous refaire des combats,
Nous avions a nos repas,
Des gourganes et du lard rance,
Du vinaigre au lieu de vin,
Le biscuit pourri d?avance
Et du camphre le matin!
Nos prises au bout de six mois
Ont pu se monter a trois:
Un navire plein de patates,
Plus qu?a moitie chavire,
Un autre plein de savates,
Un troisieme de fumier!
Pour finir ce triste sort,
Nous venons perir au port
Dans cette affreuse misere,
Quand chacun s?est cru perdu,
Chacun,selon sa maniere
S?est sauve comme il a pu!
Le capitaine et son second
Se sont sauves sur un canon;
Le maitre sur la grande ancre;
Le commis sur son bidon.
Oh!le triste et vilain congre,
Le voleur de ration!
Il eut fallu voir le coq
Avec sa cuiller et son croc.
Il s?est mis dans sa chaudiere
Comme un vilain pot au feu.
Il au couru vent arriere,
Il a pris terre a l?Ile-Dieu!
De notre horrible malheur,
Le calfat seul est l?auteur;
En tombant de la grande hune
Dessus le gaillard d?avant,
A rebondi dans la pompe,
Defonce le batiment!
Si l?histoire du Grand Coureur
A pu vous toucher le c?ur,
Ayez donc belles manieres
Et payez-nous largement,
Du vin,du rack,de la biere
Et nous serons tous contents!
Le corsaire Le Grand Coureur
Est un navire de malheur
Quand il se met en croisiere
Pour aller battre l?Anglais,
Le vent,la mer et la guerre
Tournent contre le Francais!
Allons les gars,gai,gai!
Allons les gars,gaiement!
Il est parti de Lorient
Avec belle mer et bon vent
Il cinglait babord amure
Naviguant comme un poisson;
Un grain tombe sur la mature,
Voila le corsaire en ponton!
Il nous fallut remater
Et diablement bourlinguer ,
Tandis que l?ouvrage avance
On apercut par tribord
Un navire d?apparence
A mantelets de sabord!
C?etait un Anglais vraiment
A double rangee de dents
Un marchand de mort subite,
Mais le Francais n?a pas peur;
Au lieu de prendre la fuite
Nous le rangeons a l? honneur!
Ses boulets sifflent sur nous;
Nous lui rendons coup pour coup,
Tandis que la barbe en fume
A nos braves matelots
Nous voila pris dans la brume
Nous echappons aussitot!
Pour nous refaire des combats,
Nous avions a nos repas,
Des gourganes et du lard rance,
Du vinaigre au lieu de vin,
Le biscuit pourri d?avance
Et du camphre le matin!
Nos prises au bout de six mois
Ont pu se monter a trois:
Un navire plein de patates,
Plus qu?a moitie chavire,
Un autre plein de savates,
Un troisieme de fumier!
Pour finir ce triste sort,
Nous venons perir au port
Dans cette affreuse misere,
Quand chacun s?est cru perdu,
Chacun,selon sa maniere
S?est sauve comme il a pu!
Le capitaine et son second
Se sont sauves sur un canon;
Le maitre sur la grande ancre;
Le commis sur son bidon.
Oh!le triste et vilain congre,
Le voleur de ration!
Il eut fallu voir le coq
Avec sa cuiller et son croc.
Il s?est mis dans sa chaudiere
Comme un vilain pot au feu.
Il au couru vent arriere,
Il a pris terre a l?Ile-Dieu!
De notre horrible malheur,
Le calfat seul est l?auteur;
En tombant de la grande hune
Dessus le gaillard d?avant,
A rebondi dans la pompe,
Defonce le batiment!
Si l?histoire du Grand Coureur
A pu vous toucher le c?ur,
Ayez donc belles manieres
Et payez-nous largement,
Du vin,du rack,de la biere
Et nous serons tous contents!
Daniele Sepe