Στοίχοι: Gérard Ansaloni. La Mort De La Vierge.
d'apres "La mort de la vierge" de Rembrandt.
Les docteurs sont autours, les papes et la crosse
Et l'enfant de choeur et le vieillard curieux.
On hesite, on se presse, on n'ose etre feroce,
On n'ose plus montrer la douleur du lepreux.
On pose ses genoux, comme on est en souffrance
Et, le front au fichu, le quotidien ne sait
Qu'un indicible ennui, deja comme une errance
Ou le mensonge jouit. L'acteur et son portrait...
Ecartez ce rideau qui nous dechire l'ame !
Doucement, doucement... Les vieillards sont ages !
Bienvenue aux adieux, la voilure se pame !
Je ne peux pas croire cette femme cachee !
Sa nuque corrompue excite la machoire...
C'est la vie qui dit merde a la mort de Marie !
Sous ses jupons froisses, je sens l'envie de croire.
Son cul est un acide ou fond le saint esprit.
On entend des appels ! Ce sont eux ! Les
ministres
Insatiables de Dieu, questeurs effrayants
Avec leurs bras deja trop grands ouverts, sinistres !
<< Seigneur, pitie pour nous ! La grace aux suppliants !
Seigneur, encore un peu de la bonne souffrance.
Seigneur, faites fermer ce livre ouvert trop
grand !
Donnez-moi du raisin, allons ma bonne errance...
Que me veulent ces gens ! Que me veut cet orant ?
Abandonnez ma main, ouvrez cette tenaille !
Mere, ils me font si mal, abandonnez ma main...
Les docteurs ne sont pas de ces hommes de paille
Qui pour un jeune sein vous laissent en chemin.
Qui donc est ce pape, qui est son acolyte ?
Je ne suis pas d'ici ! Que font donc les rabbins ? !
Je t'en supplie docteur, vois, prends cette hittite
Ce ne sont que barbares, curieux, robins >>.
Sa tete a chavire sur la moiteur des bures;
Une odeur inconnue rememore aux vivants
L'abjecte prepotence de ce qui n'a cure
Des humeurs de l'esprit : le relent du dedans.
On apporte les draps, les couvertures reches,
On la borde, on rafraichit de parfums son front
Que travaille un souci et l'ombre d'une meche.
Que ne sait-on mourir comme les betes font...
Dehors sont les arbres, les fleurs et la lumiere.
Surement les enfants s'amusent gravement
Dans une flaque de soleil a la lisiere
D'une orangeraie ou somnolent des gitans.
Et que dit-on a son Dieu
Quand l'hiver nous a ruines ? !
Et de nouveau les agitations, la fievre,
Les gestes sans noblesse, tremblements idiots,
On comprend la laideur et son travail d'orfevre,
Parfois, on l'aimerait toute nue, sans maillot,
Vertueuse et polie, mais elle est degueulasse,
Elle fait dans ses dessous, Seigneur ! quel travail !
L'oeuvre du createur bien souvent dans la crasse
Deploie ses metamorphoses, comme au serail
Les maures font. Seigneur que votre maieutique
Est horrible ! On dirait de votre serviteur
Les souillons ratures ou d'un ane la trique
Et pourquoi pas la mort, fertile, de la vierge !
Les docteurs sont autours, les papes et la crosse
Et l'enfant de choeur et le vieillard curieux.
On hesite, on se presse, on n'ose etre feroce,
On n'ose plus montrer la douleur du lepreux.
On pose ses genoux, comme on est en souffrance
Et, le front au fichu, le quotidien ne sait
Qu'un indicible ennui, deja comme une errance
Ou le mensonge jouit. L'acteur et son portrait...
Ecartez ce rideau qui nous dechire l'ame !
Doucement, doucement... Les vieillards sont ages !
Bienvenue aux adieux, la voilure se pame !
Je ne peux pas croire cette femme cachee !
Sa nuque corrompue excite la machoire...
C'est la vie qui dit merde a la mort de Marie !
Sous ses jupons froisses, je sens l'envie de croire.
Son cul est un acide ou fond le saint esprit.
On entend des appels ! Ce sont eux ! Les
ministres
Insatiables de Dieu, questeurs effrayants
Avec leurs bras deja trop grands ouverts, sinistres !
<< Seigneur, pitie pour nous ! La grace aux suppliants !
Seigneur, encore un peu de la bonne souffrance.
Seigneur, faites fermer ce livre ouvert trop
grand !
Donnez-moi du raisin, allons ma bonne errance...
Que me veulent ces gens ! Que me veut cet orant ?
Abandonnez ma main, ouvrez cette tenaille !
Mere, ils me font si mal, abandonnez ma main...
Les docteurs ne sont pas de ces hommes de paille
Qui pour un jeune sein vous laissent en chemin.
Qui donc est ce pape, qui est son acolyte ?
Je ne suis pas d'ici ! Que font donc les rabbins ? !
Je t'en supplie docteur, vois, prends cette hittite
Ce ne sont que barbares, curieux, robins >>.
Sa tete a chavire sur la moiteur des bures;
Une odeur inconnue rememore aux vivants
L'abjecte prepotence de ce qui n'a cure
Des humeurs de l'esprit : le relent du dedans.
On apporte les draps, les couvertures reches,
On la borde, on rafraichit de parfums son front
Que travaille un souci et l'ombre d'une meche.
Que ne sait-on mourir comme les betes font...
Dehors sont les arbres, les fleurs et la lumiere.
Surement les enfants s'amusent gravement
Dans une flaque de soleil a la lisiere
D'une orangeraie ou somnolent des gitans.
Et que dit-on a son Dieu
Quand l'hiver nous a ruines ? !
Et de nouveau les agitations, la fievre,
Les gestes sans noblesse, tremblements idiots,
On comprend la laideur et son travail d'orfevre,
Parfois, on l'aimerait toute nue, sans maillot,
Vertueuse et polie, mais elle est degueulasse,
Elle fait dans ses dessous, Seigneur ! quel travail !
L'oeuvre du createur bien souvent dans la crasse
Deploie ses metamorphoses, comme au serail
Les maures font. Seigneur que votre maieutique
Est horrible ! On dirait de votre serviteur
Les souillons ratures ou d'un ane la trique
Et pourquoi pas la mort, fertile, de la vierge !
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